Published On: dim, Oct 20th, 2019

Lydie : El Jadida a marqué mon enfance

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Par Mustapha Jmahri

Lydie Ponchet –Marionnet est arrivée à El Jadida avec ses parents en 1958. Elle y a fait ses études primaires avant de regagner le Tchad, en 1964, où son père coopérant enseignant y avait été affecté. Aujourd’hui enseignante en Nouvelle Calédonie, elle a bien voulu évoquer pour les lecteurs de mazagan24 cette période marocaine qui l’a marquée.

Je m’appelle Lydie Ponchet-Marionet et je suis née à Maisons-Laffitte, dans la région parisienne. Je suis arrivée dans les années 1958-1959 à El-Jadida avec mes parents et ma jeune sœur Dany. Mon père a choisi le Maroc en tant qu’enseignant expatrié car il avait pour ami d’enfance Monsieur Clégnac déjà établi au Maroc. Tous les deux corréziens, ils avaient fait leurs études ensemble et son ami lui avait vanté la vie dans le Royaume.  A notre arrivée, nous nous sommes installés au centre d’estivage qui se trouvait à l’entrée d’El-Jadida. Un peu plus tard, mes parents ont loué une villa, dite villa Bouchaïb, qui se trouvait sur le Plateau…A El Jadida, mes parents avaient pour amis les Doumesche, les Béli, les Clégnac et les Barre.

Mon père a commencé par travailler d’abord à Azemmour, en tant que professeur de sciences naturelles. Il partait le matin avec Madame Vinand et revenait le soir. Ma mère, elle, a enseigné à l’école marocaine qui se trouvait près du marché. Elle avait une classe de filles le matin et une classe de garçons l’après-midi… Ma sœur et moi avons été scolarisées à l’école Charcot. Nous avons ensuite déménagé et nous nous sommes installés au camp Kieffer, aujourd’hui disparu, où habitait également les familles Vinand et Maret. Mes parents ont très vite rencontré beaucoup de monde et ont commencé à jouer au bridge et au tennis avec d’autres amis encore. Il y a eu ensuite beaucoup de fêtes dans la petite communauté française notamment avec les Hamelin, les Arduin (amis d’enfance de mes parents également) les Gicquel, Zanca, la famille Adigard…  A l’école, j’étais en classe avec Christine Pighin, Gérard Clegnac, Annie Zanca, Jocelyne Tacks, Reverseau, Protopapas, Puglisi, Caffin… Notre médecin de famille et ami était le docteur René Bouganim.

Nous avons quitté le Maroc en août 1964 pour partir au Tchad. Toujours pour enseigner et nous sommes rentrés en métropole en 1968, mon père ayant des problèmes de santé. Je suis revenue plusieurs fois au Maroc, en famille tout d’abord, un été, et plus tard, avec ma mère, à Casablanca chez Catherine Hamelin. Et une autre année, avec l’une de mes filles cette fois, à Agadir, au club Méditerranée, et à Essaouira. Il est vrai que le Maroc a beaucoup changé mais j’éprouve encore beaucoup de plaisir à retrouver certaines choses comme les odeurs, des bruits, une certaine agitation, une cuisine et une culture unique au Maroc. C’est un pays qui a marqué mon enfance et je ne regrette pas d’y avoir vécu plusieurs années.

Après avoir passé quelques années en métropole pour y faire des études, j’ai quitté la France en 1982 pour m’installer en famille en Nouvelle-Calédonie, puis à Tahiti. En 1990, nous avons laissé Tahiti et sommes revenus à Nouméa. Mon mari est médecin du travail à la retraite et moi je suis enseignante dans un collège. Mes parents sont décédés voilà plusieurs années déjà.

jmahrim@yahoo.fr

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