Published On: mer, Juil 26th, 2017

Maurice Ratel, directeur de l’école Foch à El Jadida

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Par Mustapha Jmahri (écrivain) enseignants dont M. Ratel

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Le nom de Maurice Ratel (1916-1991) était bien connu à El Jadida dans les années 1960 en tant que directeur de l’école des garçons de l’avenue al-Moukawama (dite école de l’avenue Foch). C’était à quelques années de l’indépendance du Maroc et le besoin en cadres français était nécessaire. M. Ratel dirigeait une équipe d’enseignants marocains et français dont Mme Rivière, Mme Philippe, Mme Rizzo, Mme Marais, M. Bouillet, M. Bouteille, Si. Nassiri, Si Ramzi, Si Abkari, Si Mouhandis, Si Tarik, Si Bourri, Si Takoua et bien d’autres.

Maurice Ratel est né à Seignelay dans l’Yonne en 1916. Il passe son enfance et son adolescence à Corbie dans La Somme. Vers 1935, à l’âge de 20 ans, il arrive au Maroc où plusieurs membres de sa famille sont établis. Il y devient instituteur et débute à Fès. Il est ensuite affecté dans d’autres villes marocaines, avant d’être muté en 1939 à l’école musulmane d’apprentissage de Mazagan (El Jadida) où il enseigne au cours moyen 2ème année jusqu’en 1956. Il se marie en 1939 avec Marie Dumaz (1917-1984), une secrétaire, dont il a une fille Christiane. En 1956, Maurice Ratel est fait chevalier des palmes académiques et est nommé directeur de l’école de garçons d’Azemmour à une dizaine de kilomètres d’El Jadida en remplacement de Mme Carillo.

L’année suivante, il est nommé directeur de l’école de garçons de l’avenue Foch à El Jadida. Il assura cette fonction jusqu’en juin 1962, date à laquelle il prend sa retraite. La même année, il rentre avec sa femme et sa fille en France où il s’installe en Savoie dont sa famille est originaire. Quelques années après, la famille déménage à Aix qu’elle ne quittera plus. Maurice Ratel est décédé dans cette ville en 1991 et est enterré au vieux cimetière de Valréas à côté de son épouse. Il avait un frère prénommé Jean, capitaine d’aviation et chevalier de la légion d’honneur (1920-1954), qui après avoir servi dans les Forces françaises libres, a fait une partie de sa carrière en Afrique.

Durant toute la période qu’il a passé à El Jadida, Maurice Ratel incarna l’image de l’enseignant rigoureux et du directeur intransigeant pour la réussite de ses élèves. Un ancien élève de l’école, M’barek Bidaki, aujourd’hui retraité, se souvient d’un épisode survenu en 1961 : « Le directeur Ratel donnait volontairement des cours de soutien aux élèves du CM2 appelés à passer l’examen du CEP de telle sorte que notre école enregistrait un taux très satisfaisant de réussite au niveau de la ville. Par ailleurs ce directeur se permettait souvent de faire des visites inopinées aux deux annexes de l’école se trouvant dans la périphérie de la ville : la première au souk el-Hamra où enseignaient feux Mohandiss et Si Abdeslam Abbadi, la deuxième à sidi Moussa, près du cimetière, où enseignaient feux Tachfini et Bahous ».

La fille de M. Ratel, Christiane Derobert-Ratel, a été, en 1992, maître de conférences en Histoire du droit à la faculté de droit de Toulon. Née en 1947 à El Jadida, Christiane, quitta la ville, avec ses parents, à l’âge de 15 ans. Après avoir obtenu son bac, en 1965, elle se fixa à Aix afin d’entreprendre des études à la faculté de droit et à l’institut d’études politiques. En 1971, après avoir obtenu deux DESS en droit, une licence d’histoire et le diplôme de l’IEP, elle fut engagée au Centre d’études juridiques d’urbanisme de la faculté de droit d’Aix. Elle put soutenir, en 1976, une thèse de droit et en 1984, une thèse d’histoire.

 

jmahrim@yahoo.fr

 

 

 

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