Published On: lun, Oct 26th, 2020

Gérard Delozier raconte sa vie à El-Jadida

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Par Mustapha Jmahri

« Jeunes coopérants, au Maroc, au temps du Roi Hassan II, (1965-1972) » tel est l’intitulé du récit autobiographique de Gérard Delozier, ancien professeur d’histoire-géographie à Azemmour et El Jadida. Cet ouvrage de 216 pages, paru chez l’Harmattan, raconte l’expérience de l’auteur et de son épouse, Gabrielle, arrivés dans les années 1960 comme jeunes coopérants au Maroc.

Il s’agit d’une belle chronique très détaillée sur la vie quotidienne d’un couple de jeunes enseignants qui découvrent, pour la première fois, le Maroc avec sa civilisation, sa culture, et ses traditions ancestrales. Pendant les années concernées, le couple a toujours résidé à El Jadida d’abord au 15 rue Carpozen, puis au 8 rue de Rabat. Même au temps où ils étaient affectés au collège Moulay Bouchaib à Azemmour, ils faisaient la navette aller-retour.

A la rentrée 1967, l’auteur est nommé au lycée ibn Khaldoun puis regagne le collège Rafy un temps sous la direction de feu Abdellah Bencherki qu’il nomme dans le récit « Benmeziane » tellement ce directeur était sérieux et compétent. Les élèves aussi prennent une grande part dans cette chronique. Ne sont-ils pas la raison même de l’expatriation de l’auteur ? Il affirme en page 68 : « Les élèves marocains par leur spontanéité, par leur vif intérêt pour mes matières, par la maturité liée à leur âge, par leur curiosité à l’égard de l’Occident, par notre proximité d’âge enseignants-enseignés, se révéleront les plus intéressants de ma carrière ». Le professeur est également séduit par « les capacités mémorielles de ses étudiants ».

Il faut dire aussi que le livre regorge de petits faits et de noms d’anciens professeurs et d’amis mais l’auteur a préféré user de noms d’emprunts faisant allusion aux vrais noms tels le nom « Gengini » pour le « docteur Ficini » ou le professeur Laforet pour « M. Laplante ». Il a cependant choisi de citer quelques noms tels Tounsi, Mekki, Benaissa, de Biazzo, Berkaoui, Mme Amar, Salim Krid, Farid et café Da Silva.

Le livre fait part également de certaines critiques adressées à l’administration marocaine des années soixante notamment les faiblesses de la politique de santé et sa déception de voir tant d’efforts balayés par une arabisation précipitée.

Enfin l’auteur a tenu à rappeler que la ville d’El Jadida « est l’une des villes les plus accueillantes du littoral atlantique »…Elle l’est restée encore à ce jour.

jmahrim@yahoo.fr

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