Par Mustapha Jmahri–

Alors qu’il rêvait de devenir footballeur et a même fait partie de l’équipe des jeunes du club de football, le Difaâ Hassani d’El Jadida, Rachid Guerraoui a brillé dans le domaine de l’informatique. Après son baccalauréat obtenu en 1984, il s’inscrivit à l’université française et plus précisément à Paris-Sud pour entamer un cycle d’ingénierie. Rachid excella dans tout ce qu’il entreprenait, et à force de persévérance, il devint le premier professeur marocain élu au Collège de France, une des institutions les plus prestigieuses de l’enseignement français. Il en occupa la chaire « Informatique et sciences numériques ». Une discipline qui se trouve à la base de la recherche dans le domaine de l’intelligence artificielle, dans laquelle les pays développés dépensent chaque année plusieurs milliards de dollars.

Ce génie doukkali né à Rabat, exerce en tant que professeur d’algorithmes à l’Ecole polytechnique de Lausanne. Passé par le MIT et la Silicon Valley, il est aussi le premier Marocain à recevoir le prestigieux prix américain ACM Fellow qui récompense les travaux des scientifiques qui transforment « les sciences et la société », ainsi que la non moins prestigieuse distinction européenne « senior ERC ». Au-delà de son travail scientifique et académique, Rachid Guerraoui œuvre à la popularisation de l’informatique.

Notons enfin que le père de Rachid, Mohammed Guerraoui, a été enseignant de mathématiques et ancien wali de Marrakech, sa mère, Mme Fatima Rahmoun-Guerraoui, était enseignante de français. Je dirais pour finir sur une note très personnelle que Madame Rahmoun-Guerraoui fut ma maîtresse de français à l’école primaire Tahdib à El Jadida dans les années 1960. Une enseignante remarquable dont je garde un excellent souvenir.

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