Cette militante, née d’un mariage mixte : d’un père marocain (Kaddour) et d’une mère belge, s’est engagée dans une lutte sans merci  contre la violence des maris  et aussi contre tout genre d’abus sexuel.

Betty Batoul, qui a reçu dernièrement le titre de Femme de Paix des mains du Roi des Belges, a bien mérité le titre de ‘Femme de Paix’ pour sa large implication au travers de multiples conférences et manifestations, aussi bien en Belgique qu’à l’étranger, en faveur des femmes victimes de violence.

Le vendredi 22-1à-2012  à la citée portugaise, Betty Batoul était attendue par plusieurs familles  mazaganaises  (voisins d’enfance) .

Batoul était plus qu’ émue lorsqu’elle avait rencontré  ’mi Hlimia’’; Une femme  respectable et d’un grand cœur, elle  travaillait  comme femme de ménage  au collège Lalla Merième. A première vue, elle s’est jetée sur son coup en criant ‘’Batoul, oui c’est la petite Batoul qui habitait à coté de chez moi   au bd HassaneII. je ne l’’ai  pas vue depuis une quarantaine d’années  (voir vidéo) .

Un quart d’heure après, Betty Batoul émue, les yeux larmoyants, a pris sa place  et ,in presto  devant un public assez nombreux, elle a commencé à évoquer  ses douloureux souvenirs d’enfances  , l’échec de son premier mariage (concubinage) … Pas un instant qui passe , sans que Betty ait les larmes aux yeux . (elle se rappelait  parfois ,en Belgique qu’elle était souvent  la risée de ses camarades de classe parce qu’elle louchait un peu .  Son prénom souvent mal prononcé et mal accepté  lui causait  beaucoup d’ennuis.

Betty  a rappelé à l’assistance qu’elle  est venue   à Mazagan, là où elle a passé  la majorité de son enfance. Elle est revenue   pour partager quelques épisodes  émouvants et angoissants de sa vie qu’elle a réuni dans un roman autobiographique  qu’elle a intitulé ‘’ Un coquelicot en hiver? Pourquoi pas…’.

Elle témoigne personnellement les moments terribles de cette violence conjugale . Elle aide aussi les victimes (femmes et enfants violentés) à se relever et   à sortir des mains de leur bourreaux et à  transformer  leur vie eux même. Elle démontre que c’est toujours possibles de lutter et de recommencer après avoir subi une violence, une injustice, une méchanceté ou une bêtise de l’autre.

le public venu ce jour là à la cité portugaise, a vécu des moments intenses, pleins  de joie ,de compassion et d’empathie.