By: Aziz Daouda

Mes amies et amis,

S’il y au sujet et une discussion en boucle dans les familles dont les enfants sont en pleine préparation des examens de baccalauréat et surtout parmi les élèves eux même, c’est bien autour de N’QIL, le copiage, la triche en somme que l’on palabre ces derniers temps.

Des propos les uns plus anecdotiques que les autres s’échangent des fois dans l’indignation, des fois dans le mépris et des fois hélas dans l’admiration.

On parle surtout des fameux HERZ et de la N’QILA, ces accordéons miniaturisés que les protagonistes préparent gentiment pour le jour « j ».

Il s’agit en fait d’une miniaturisation des leçons, réalisée avec la complicité de techniciens de la photocopie devenus spécialistes du pliage minutieux des précieux documents regroupant un tas d’informations bien utiles pour passer un bac tranquille.

Un bac tranquille est bien sur, dans un tel contexte, celui obtenu sans effort, sinon celui de préparer N’QILA de la payer et de savoir s’en servir sans attirer l’attention des surveillants, oh combien complaisants des fois.

Certains rapportent que les surveillants dans certaines classes afin d’éviter une éventuelle rage des examinés, rage qui peut aller jusqu’à l’agression physique, vont jusqu’à faire semblant de ne rien voir ou encore quittent la salle et laissent libre court à la « chose ».

Bien triste encore est de savoir que certains citoyens marocains, adultes, exploitants d’ateliers de photocopies, se soient spécialisés dans ces techniques et prêtent volontiers dans l’impunité totale, main forte au tricheur. C’est pour eux un commerce…

Sommes nous tombés ci bas?

D’ailleurs à Rabat, on rapporte que certains propriétaires d’ateliers de photocopie, conscients de leur devoir envers la société, s’interdisent de réduire les textes et de fabriquer ‘LAHROUZA’

Les moqadems source d’information inégalée ne sont ils pas au courant de ces activités étonnantes?

Ne rapportent ils pas ce genre de méfaits?

Sommes nous un  peuple de tricheurs?

En tous les cas si quelqu’un veut ‘YHAREB L’FASAD’ qu’il commence par les jeunes générations, celles qui vont gouverner le pays demain. C’est concret et ça a pignon sur rue.

Cela me conforte dans ma conviction qu’il est vain de changer les choses avec des approches sectorielles. Le « citoyen » est un et un seul. C’est celui qui va tricher aujourd’hui pour obtenir le Bac alors qu’il ne le mérite pas, est le même qui va conduire une voiture, un camion sans respect des règles, va construire un étage de trop et faire basculer une bâtisse…C’est le même qui va toucher et exiger ‘RACHWA’ ou zid ou zid.

Un grand salut enfin à ceux et celles qui loin de ce mic mac sont entrain de travailler à coup de cafés, de nuits branches et d’efforts soutenus. Je leur dis tout simplement bravo, c’est sur vous que compte le pays.

Les préparatifs pour le BAC battent leur plein…mais chacun à sa façon.