La ville d’El Jadida regorge d’une multitude d’espaces et de bâtiments abandonnés dont la plupart présentent  un danger imminent pour la population locale. Une situation alarmante qui ne laisse personne indiffèrent .

Ça me rappelle ce que me disait un ami, un ressortissant Français établi au Maroc, fatigué, usé par la bureaucratie pour la mise en place d’un projet d’investissement : « pourquoi faire simple quand on peut compliquer ? ».

Certains de ces espaces et bâtisses reviennent à la commune d’El Jadida tel que la cafétéria sise au sein du parc Hassan II, délabrée et abandonnée.

D’autres font partie du bien immobilier de l’administration des Domaines tel que l’ancien pénitencier dit « Habs Souar » dans la cité portugaise, un espace chargé d’histoire. L’autorité du Protectorat l’utilisait pour emprisonner les Européens établis au Maroc, alors que la prison se trouvant juste à l’entrée de la cité servait pour les « indigènes ».

Ce dernier espace a été aménagé pour servir de Centre d’Interprétation du Patrimoine, un projet qui tarde de voir le jour pour des raisons qui demeurent inconnues.

Idem pour l’ancien bâtiment qui abritait les services de la deuxième Annexe dite « Mokataâ », bâtiment proposé, lors d’une récente session ordinaire du conseil de la commune urbaine d’El Jadida.

Un autre espace et non des moindres, l’ancien bâtiment qui abritait l’hôpital provincial Mohamed V. Un bien immobilier d’une grande valeur foncière qui « chôme » depuis le transfert de cette structure hospitalière au nouveau bâtiment du coté du quartier Sidi Moussa.

N’est-il pas possible et imaginable de trouver de « nouvelles fonctions » pour ces espaces dont la gestion pourrait bien être confiée à des associations de la société civile locale ?

L’Initiative Nationale de Développement Humain pourrait prendre en charge la réhabilitation et la mise à niveau de ces lieux avec le concours des opérateurs économiques installés dans la région et ce dans le cadre de l’entreprise citoyenne.

Sans oublier bien évidemment la collectivité territoriale de la ville, l’Université Chouaib Doukkali, le Conseil Provincial, le Conseil de la Région Casablanca-Settat, le Département de la Culture…

Brahim EL KALII

Président de l’association « Espace-Déat pour la Culture et le Patrimoine »