Doukkala Mémoire organise son premier webinaire

Par Mustapha JMAHRI
Dans le cadre de ses activités culturelles et à l’occasion du mois sacré de Ramadan, l’association Doukkala Mémoire pour la protection du patrimoine a organisé le mercredi 5 mai 2021 un webinaire sous le thème « Doukkala : Histoire et richesse d’un patrimoine urbanistique ». Ce webinaire dirigé par l’universitaire Abdelouahed Mabrour, a vu la participation de Mehdi Qotbi, président de la Fondation nationale des musées du Maroc, Abdellah Fili, professeur d’archéologie à la faculté des lettres d’El Jadida, Amina Bouraqia, présidente de l’association Madinati, Jilali Derif, spécialiste de l’histoire portugaise au Maroc et Mustapha Jmahri, auteur-éditeur des cahiers d’El Jadida.
Ce
webinaire, qui a été diffusé en direct sur la page facebook de Doukkala Mémoire,
fut suivi par nombre d’amoureux du patrimoine national et régional. Différents
points ont été soulevés par les participants ayant trait au patrimoine et aux
moyens adéquats pour sa sauvegarde et sa préservation future. Il y fut
également abordé le rôle joué par la jeune association Doukkala Mémoire depuis
sa création en 2019. L’occasion a été également donnée pour informer le public
des actions réalisées et celles à venir au sujet d’inscriptions sur la liste du
patrimoine national. Un effort méritoire a été fourni pour préparer une dizaine
de dossiers de demande d’inscription sur la liste du patrimoine national et qui
ont été adressés à l’autorité concernée selon la procédure en vigueur. Parmi
les points essentiels évoqués lors de ce webinaire, citons la richesse du patrimoine
matériel et immatériel de la région des Doukkala qu’il faut s’atteler à connaître
et à faire connaître. Ce point a été principalement détaillé,
exemples à l’appui, par le Professeur Abdellah Fili.
Pour lui, la priorité consiste à effectuer, sur le terrain, un travail de
recherche et d’inventaire.
Il est, en effet persuadé de
l’existence, dans la région, de dizaines de sites archéologiques et
historiques, désertés, ignorés ou mal connus. Un défi donc lancé
aux différents intervenants, institutions concernées et chercheurs.
La remarque du professeur Fili rejoint à juste titre ce que disait déjà le sociologue Paul Pascon : « Nous ne savons pas grand-chose sur le pays et la société ». Le chantier est vaste, l’association Doukkala Mémoire vient y contribuer.
jmahrim@yahoo.fr