Décès de Abdellah El-Aroui dans sa 101ème année

par: Mustapha Jmahri:
Abdellah El-Aroui est décédé à El Jadida en fin janvier dernier dans sa 101ème année. C’était une personnalité connue parmi les anciennes notabilités de la ville qu’on appelait affectueusement « ouled lebled » ou (les enfants de la cité). Il était né en 1920 à derb Nekhla à El Jadida. Il quitta sa ville natale en 1938 pour Marrakech, avant d’immigrer en France en 1946. Il retourna définitivement à El Jadida après l’Indépendance et exerça à l’Office agricole jusqu’à sa retraite.
Dans ma jeunesse, dans les années soixante, on l’appelait aussi « ould caïd Rha » car son aïeul Haj Mohammed El Aroui était un gradé dans l’armée du sultan Moulay Abdelaziz (1894-1908). Ses ancêtres vivaient dans la demeure seigneuriale dite Dar caïd El Aroui et dont quelques vestiges se trouvent encore à 14 km au sud de la ville d’El Jadida. Cet endroit avait fait l’objet auparavant d’un reportage que j’ai réalisé et publié dans le quotidien Libération en date du 31 janvier 2004.
Lors de la dernière visite qu’on lui a rendue, Mokhtar Timour, Brahim Benasser, M’barek Bidaki et moi-même, nous l’avons trouvé apaisé, souriant et de bonne humeur comme à son habitude. On avait respecté cette tradition depuis quelques années d’aller souvent le voir dans sa ferme sur la route vers sidi Smail. C’était l’occasion idéale pour refaire l’histoire, le monde et parler de choses et d’autres. Mais l’échange avec Si Abdellah avait aussi un autre goût : la bonne ambiance, l’éclat de rires et la dérision. Il était philosophe à sa manière : sa longue vie lui avait appris beaucoup sur les hommes et donc il préférait s’en éloigner sauf de ses rares amis.
Ayant exercé en France et au Maroc, dans le privé puis dans le public, Si Abdellah voyait d’un œil critique l’état de l’administration marocaine actuelle avec ses lourdeurs, son laisser-aller quotidien et son incurie. Lui-même, nous avait raconté qu’un jour il avait dû quitter le logement de fonction qu’il occupait dès sa retraite, alors que d’autres dans le même établissement où il exerçait l’avaient gardé.
Le défunt a également laissé un témoignage intitulé « Une vie pleine de migrations » que j’ai publié dans mon livre « Souvenirs marocains » paru en 2009 dans la série « Les cahiers d’El Jadida »…Que Dieu ait son âme.
jmahrim@yahoo.fr
Légende photo : Abdellah El-Aroui à gauche avec Brahim Bennasser, ancien moniteur à la base nautique d’El Jadida
Khouya Mestapha,
Tu es de formation journalistique et tu sais que dans un article, comme dans un livre, combien sont délicats le Titre et le premier paragraphe. Le titre, c’est une discipline professionnelle et une discipline, une déontologie.
Dans ton présent article, tu as cherché à te faire valoir, en rendant hommage nécrologique à ton cher ami Abdallah Laroui le fonctionnaire de l’ORMVAD (Office agrocole en Doukkala). Tu savais bien l’amalgame qui allait siéger dans les esprits en confusion entre le penseur mondial Abdallah Laroui, en parlant d’un Agent/Cadre de l’Office d’agriculture. Ça ce n’est digne ni d’un journaliste ni d’un écrivain ni d’un homme qui se respecte et que l’on respecte nous aussi et dont nous applaudissons toute publication sur Al-Jadida.
Se faire valoir et créer le « buz » dans une nécrologie, c’est un acte impardonnable mon très cher ami.
Cher ami Mestapha, tu as tant utilisé, injustement et illégalement le nom et l’image de Feu Abdelkebir KHATIBI qui ne t’a jamais « conseillé d’écrire l’histoire d’el-Jadida » et aujourd’hui tu crée l’amalgame dans ton nécrologie sur un fonctionnaire de l’ORMVAD de nom et prénom homonymes du Grand historien philosophe et penseur mondial, pour « monter » d’une autre manière et tu n’en a pas besoin puisque tu es déjà bien côté avec ton monde francophone pour lequel tu écris et dédies tes ouvrages.
Je t’aime khoya Mestapha
Cordialement
Ton frère Aboulkacem CHEBRI
أبوالقاسم الشبري
07-02-2021