Après avoir baissé le pied au premier jour du Marathon des Sables – ce qui a profité à son frère cadet Mohamed qui a remporté la première étape –, Rachid El Morabity, tenant du titre et quadruple vainqueur du Marathon des Sables, a décidé de siffler la fin de la récréation et de reprendre les choses en main à l’occasion de la deuxième étape, qui a été disputée ce lundi 10 avril entre Ouest Aguenoun N’Oumerhiout et Rich Mbirika (province de Tinghir) sur une distance de 39 km.

C’est au sortir du deuxième point de contrôle, situé à 25,5 km du départ, que Rachid mettra le turbo pour mettre fin à toute velléité de résistance de la part de ses challengers directs. A l’arrivée, au bout de 3h 04 min 52 sec, il affichait une avance confortable d’environ 8 et 10 min devant, respectivement, Abdelkader El Mouaziz, qui a franchi la ligne d’arrivée après 3h 12 min 15 sec, et son frère cadet Mohamed El Morabity (3h 14 min 31 sec). Ce dernier, qui s’était imposé la veille et qui en est à sa première participation, a sans doute été victime de son inexpérience…

« J’ai bien géré ma course en accélérant quand il le fallait et en tenant compte de la difficulté du terrain. Cela m’a permis de passer devant au moment où mes concurrents semblaient exténués à cause du fait qu’ils ont voulu accélérer du début à la fin », explique Rachid El Morabity.

Hammou et la poisse !

Arrivé 5e à l’issue de la première étape, le Marocain Hammou Moudouji, qui avait pourtant bien entamé cette deuxième étape, a dû abandonner, victime, comme l’année dernière au même stade de la compétition, d’une blessure ! Une blessure probablement due à sa débauche d’énergie, lui qui n’a jamais caché sa volonté de détrôner Rachid El Morabity. Cette ambition, bien légitime, l’aurait poussé à trop tirer sur la corde…

2/2 pour Elisabet Barnes

Chez les femmes, c’est Elisabet Barnes qui mène toujours en tête du classement. Après avoir remporté la première étape, la Suédoise a remis ça lors de la deuxième étape qu’il a remportée au bout de 3h 49 min 04 sec, devant la Brésilienne Fernanda Maciel (4h 00 min 42), et la Française Nathalie Meauclair 4h 04 min 14 sec.

Vainqueur de l’édition 2015, Elisabet Barnes est donc bien partie pour récupérer sa couronne perdue en 2016. « C’est trop tôt de parler de titre maintenant, mais vu que, pour le moment, les choses se passent plutôt bien pour moi, je peux espérer gagner… » dit-elle, en arborant un sourire.

3e à l’issue de la première étape, la Marocaine Aziza Raji s’est classée 5e lors de cette deuxième étape, avec environ 51 min de retard derrière la première. Cette contreperformance lui a fait perdre sa troisième place au classement général féminin après deux jours de compétition : elle est désormais 5e, mais le podium n’est pas pourtant autant perdu, vu qu’il reste encore trois étapes à parcourir…

La troisième étape, longue de 31,6 km, sera disputée mardi 11 avril entre les localités de Rich Mbirika et Nord El Maharch.

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08 abandons

8 abandons, pour différentes raisons, ont été enregistrés à l’issue de la première étape. Parmi eux, un coureur allemand qui a été évacué à Casablanca après avoir été réanimé par les médecins de l’organisation.

1163

Ils étaient donc 1163 concurrents sur la ligne de départ de la deuxième étape.

Erratum

Contrairement au chiffre annoncé initialement par l’organisation, à savoir 1167, ils étaient plutôt 1171 coureurs au coup d’envoi de cette 32e édition.

En Bonus : portrait d’un couple marocain

Mustapha Izzouhairi et Meryem Mahfoud

Unis par l’amour… et par le sport !

Pour les quarante ans de son épouse Meryem Mahfoud, Mustapha a décidé de lui faire un cadeau pas du tout commun : il l’a inscrite à son insu au Marathon des Sables! Cela pourrait bien paraître à première vue comme un cadeau empoisonné, mais il n’en est pas un. Car, de l’avis même de Meryem, c’est peut-être le plus beau cadeau qu’elle ait eu jusqu’ici. « Participer au Marathon des Sables, c’était mon rêve. C’était même devenu une obsession ! Ce cadeau est donc arrivé au bon moment » explique-t-elle sur un ton qui laissait apparaître une certaine nervosité. C’était à la veille du coup d’envoi de la 32e édition de cette course redoutable et redoutée.

Meryem, qui fait partie des quatre seules Marocaines en lice sur un total de 233 femmes, a confié que, chaque année, elle regardait tous les soirs des reportages à la télévision consacrés à cette course. « En regardant les coureurs souffrir, à cause de la chaleur, de la difficulté du terrain ou de tout autre aléa, je les enviais car j’aime souffrir » dit-elle en riant aux éclats.

Mais son époux, Mustapha, ne l’a pas inscrite seule, il l’accompagne. C’est la première fois qu’un couple marocain participe au Marathon des Sables. Tous les deux sont en effet passionnés de sport : ils ont participé ensemble à plusieurs courses au Maroc et à l’étranger (marathon de Paris, marathon de Rome…).

Pour se préparer et être fin prêt le jour j, le couple s’est entraîné pendant plusieurs mois à Zagora. Mustapha et Meryem sont donc bien présents à cette 32e édition, main dans la main, unis par l’amour, le sport… et par la profession : ils sont opticiens tous les deux.