Published On: ven, Nov 18th, 2016

El Jadida: Jean Dreuil, ancien surveillant du phare de Sidi Bouafi

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dreuil Par : Mustapha Jmahri  (écrivain)

Jean Dreuil  a été libéré de son service militaire au mois de juillet 1954.  A l’époque, il avait le choix de l’endroit où faire son service militaire obligatoire à condition de faire six mois de plus soit un total de deux ans. En quittant l’armée, il avait une fiancée à Casablanca et, avec l’aide de ses beaux-parents, il a trouvé un emploi dans les Travaux Publics à El Jadida.

Arrivé dans la ville en juillet 1954, il fut reçu par l’ingénieur des Travaux Publics, Marcel Chèvre, qui lui a expliqué la nature de son travail. Dans ses débuts, il était désigné pour faire le remplacement du surveillant du phare en cas d’absence ou de congé. Il devait, par la même occasion, contrôler les stocks de pétrole, procéder aux réparations de génie civil et assurer l’entretien courant.

N’ayant pas encore reçu sa solde et pour l’aider à s’installer, l’ingénieur Chèvre a mis à la disposition de la nouvelle recrue une petite pièce au phare de sidi Bouafi. Il lui a même porté un châlit de l’armée en guise de couchette. Jean Dreuil devait passer une année au phare de sidi Bouafi, période qu’il qualifie de « rude ». Laissant sa fiancée à Casablanca, il ne pouvait aller la voir qu’à la fin de la semaine : il prenait le car le samedi soir et retournait pour son travail au phare le dimanche soir.

Dans un deuxième temps, l’ingénieur Marcel Chèvre lui attribua une voiture 3 chevaux Citroën et lui confia une zone d’entretien d’environ 25 km autour d’El Jadida. Ses relations administratives et humaines avec Marcel Chèvre, il les qualifie « d’excellentes puisqu’il était lui-même avide d’apprendre ». Son nouveau travail consistait à l’entretien des routes, à assurer des emplois partiels à l’émulsion de bitume, à la surveillance des marchés publics et à la création de tronçons de route en pierre cassée.

Après cette première période, Jean Dreuil sera muté, suite à sa demande, à Casablanca. Il est alors affecté à la subdivision des routes où il réalisait des projets en bureau d’études et supervisait la création de routes d’accès à la mer. Avec un peu plus d’expérience du terrain, il lui sera confié  la direction d’un chantier de chômage sur l’autoroute Ain Harrouda. Jean Dreuil se rappelle que « Dans ce bureau d’étude, j’ai eu à former des collaborateurs dont des Marocains à divers travaux tels le calcul de courbes pour les virages, le tracé de route au tachéomètre, le nivellement et le calcul d’une ligne rouge, qui est le niveau fini de la route ».

Jean Dreuil participa par la suite à la création du circuit de vitesse de Casablanca avec M. Clos dans les années 1957-58.  Après le tremblement de terre d’Agadir, en février 1960, il quitte le Maroc, son déménagement fut réglé par l’administration française.

En France, Jean Dreuil connaîtra une situation administrative différente de celle du Maroc. Il devient aide-surveillant de chantier dans les Ponts et Chaussées soit la moitié de son grade de surveillant principal au Maroc. Au bout de deux ans, il entra dans une entreprise routière où il fit le plus gros de sa carrière et il y resta une trentaine d’années. Il était alors affecté comme géomètre à la construction de la moitié de l’autoroute Marseille-Aubagne.

 

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