Published On: ven, Sep 16th, 2016

Réna Amran sur les traces de ses origines dans les Doukkala

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Par Mustapha Jmahri (écrivain)

C’est un lundi de la fin d’août 2016, que j’ai rencontré à El Jadida Soumia Réna Amran. Marocaine de Rabat, de père musulman et de mère juive, Soumia Réna est venue faire des recherches sur les lieux judéo-marocains d’El Jadida. Son but : approfondir sa culture dans ce domaine et chercher un peu l’histoire de ses ancêtres originaires de cette province. En effet, les parents de Soumia Réna sont tous deux originaires de Gharbia sur la route menant à Oualidia. Du côté de sa mère, elle a deux grands-mères juives marocaines de la même région dont l’une portait le nom de Zenoune et l’autre celui de Ben Amram.

Ayant convenu au préalable d’un rendez-vous à l’intérieur de la cité portugaise, j’ai découvert en elle une personne d’agréable compagnie. Réna était déjà au courant de mes recherches sur la cité d’El Jadida et notamment sur l’histoire de la communauté juive et c’est à ce titre qu’elle m’a proposé de l’accompagner pour une visite dans quelques lieux historiques de la ville. Notre visite s’est déroulée à l’intérieur de la cité portugaise comme en dehors des murs, du côté de la place Abdelkrim Khettabi où se trouvaient la rue et la synagogue Bensimon.

Auparavant, Réna s’était rendue jusqu’à Gharbia où elle avait rencontré quelques personnes âgées qui se rappelaient que leurs parents avaient évoqué le douar juif qui existait jadis dans cette localité. D’après d’autres récits qu’elle a récoltés de son grand-père maternel, qui a vécu à Gharbia avant de déménager à Rabat dans les années 1920, sa famille maternelle faisait régulièrement des visites aux membres de leur famille installés à Azemmour.

S’agissant de cette mémoire commune, Réna et moi partageons le même point de vue sur El Jadida, ville qui a toujours conservé un témoignage vivant de la composante juive doukkalie dans  ses vestiges, dans sa tradition orale et dans les souvenirs de tous les Marocains. D’ailleurs, comme je le lui ai rappelé, la section locale de l’Union des Ecrivains du Maroc avait déjà, le 20 février 2004, invité le défunt professeur Simon Levy pour justement animer une conférence sur la composante culturelle juive en Doukkala. En son temps, cette rencontre, qui s’est déroulée dans la salle de l’Académie de l’enseignement à El Jadida, avait fait salle comble.

Et c’est en la remerciant vivement pour cet agréable échange que j’ai pris le chemin du retour, satisfait que mes modestes travaux continuent à créer des liens d’amitié et de fraternité.

 

Pour connaitre l’histoire de la communauté juive d’El Jadida lire mon livre à ce sujet, disponible à la librairie El Jadida (à El Jadida), Carrefour des livres (Casablanca), lib. du Millénaire (Rabat) et la Grande lib. Du Gueliz (Marrakech.

jmahrim@yahoo.fr

 

oût 2016, que j’ai rencontré à El Jadida Soumia Réna Amran. Marocaine de Rabat, de père musulman et de mère juive, Soumia Réna est venue faire des recherches sur les lieux judéo-marocains d’El Jadida. Son but : approfondir sa culture dans ce domaine et chercher un peu l’histoire de ses ancêtres originaires de cette province. En effet, les parents de Soumia Réna sont tous deux originaires de Gharbia sur la route menant à Oualidia. Du côté de sa mère, elle a deux grands-mères juives marocaines de la même région dont l’une portait le nom de Zenoune et l’autre celui de Ben Amram.

Ayant convenu au préalable d’un rendez-vous à l’intérieur de la cité portugaise, j’ai découvert en elle une personne d’agréable compagnie. Réna était déjà au courant de mes recherches sur la cité d’El Jadida et notamment sur l’histoire de la communauté juive et c’est à ce titre qu’elle m’a proposé de l’accompagner pour une visite dans quelques lieux historiques de la ville. Notre visite s’est déroulée à l’intérieur de la cité portugaise comme en dehors des murs, du côté de la place Abdelkrim Khettabi où se trouvaient la rue et la synagogue Bensimon.

Auparavant, Réna s’était rendue jusqu’à Gharbia où elle avait rencontré quelques personnes âgées qui se rappelaient que leurs parents avaient évoqué le douar juif qui existait jadis dans cette localité. D’après d’autres récits qu’elle a récoltés de son grand-père maternel, qui a vécu à Gharbia avant de déménager à Rabat dans les années 1920, sa famille maternelle faisait régulièrement des visites aux membres de leur famille installés à Azemmour.

S’agissant de cette mémoire commune, Réna et moi partageons le même point de vue sur El Jadida, ville qui a toujours conservé un témoignage vivant de la composante juive doukkalie dans  ses vestiges, dans sa tradition orale et dans les souvenirs de tous les Marocains. D’ailleurs, comme je le lui ai rappelé, la section locale de l’Union des Ecrivains du Maroc avait déjà, le 20 février 2004, invité le défunt professeur Simon Levy pour justement animer une conférence sur la composante culturelle juive en Doukkala. En son temps, cette rencontre, qui s’est déroulée dans la salle de l’Académie de l’enseignement à El Jadida, avait fait salle comble.

Et c’est en la remerciant vivement pour cet agréable échange que j’ai pris le chemin du retour, satisfait que mes modestes travaux continuent à créer des liens d’amitié et de fraternité.

 

Pour connaitre l’histoire de la communauté juive d’El Jadida lire mon livre à ce sujet, disponible à la librairie El Jadida (à El Jadida), Carrefour des livres (Casablanca), lib. du Millénaire (Rabat) et la Grande lib. Du Gueliz (Marrakech.

jmahrim@yahoo.fr

 

 

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