Berrechid: La gendarmerie saisit des motos appartenant à la police
Pas moins de sept motos ont été saisies chez un vendeur d’occasion. La DGSN, qui avait vendu ces engins, interdit formellement leur réutilisation.
La gendarmerie royale vient de tirer au clair l’affaire de la revente de motocycles appartenant à la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). Selon Assabah, dans son édition du mardi 5 janvier, la brigade de Casablanca, en charge de l’enquête, a mis la main sur un vendeur de motos d’occasion, à Berrechid. L’homme serait derrière la mise en circulation de ces engins. Dans son garage, les gendarmes ont saisi pas moins de sept motocycles qui avaient été utilisés par la police dans plusieurs villes du royaume.
D’après les informations du journal, le coup de filet a été le fruit d’un pur hasard. Dans un point de contrôle, sur la route reliant Casablanca à El Jadida via Had Soualem, la gendarmerie a suspecté un motard à bord d’une machine ressemblant aux motocycles utilisés par la police. Plus inquiétant encore, le conducteur a délivré aux gendarmes des papiers périmés, ce qui a attisé leurs soupçons. Résultat, la moto a été saisie et le conducteur arrêté et conduit au centre de la gendarmerie de 2 mars, à Casablanca, pour approfondir l’enquête.
Les premières investigations ont révélé que la propriété de ce type de moto revenait à la DGSN. Ceci alors que le motard arrêté avait délivré des papiers indiquant qu’il avait racheté la machine à un vendeur de motos d’occasion à Berrechid.
Après visa du Parquet général près le tribunal de Casablanca, qui a ordonné d’approfondir l’enquête, une équipe de la gendarmerie s’est rendue en ville, dimanche 3 janvier, pour interroger ledit vendeur sur l’origine de la moto saisie. Surprise: ils ont trouvé, dans son garage, sept autres motocycles du même type. L’enquête a révélé que tous ces engins appartenaient à la Sureté nationale qui les avait vendus, ainsi que d’autres biens et matériels inexploitables, tout en interdisant leur réutilisation. Mais le vendeur arrêté, qui avait repéré là un bon filon, se portait acquéreur de ces motos et les réparait avant de les mettre en vente.