Télé: L’humour ramadanesque coûte 20 millions de DH
Par: Le360.
Les chaînes de télévision claquent des millions de dirhams pour arracher le sourire des téléspectateurs marocains pendant le mois sacré.
Ce mois de Ramadan rapportera 2 millions de dirhams à l’humoriste Hassan El Fad, qui campe le rôle de Kabbour dans la deuxième saison de la série à grand succès « L’couple » diffusée sur 2M. Dounia Boutazout, qui lui donne la réplique avec le personnage de Chaibiya, va engranger 1 million DH, mais en faisant le cumul avec son rôle dans la série « Kenza F’Douar ». Dans sa dernière livraison, le magazine Al Aan évalue « le marché du rire » sur les chaînes du pôle audiovisuel public, pendant le mois sacré, à 20,5 millions de dirhams. Une coquette somme qui va dans les caisses des maisons de production, alors que le spectacle n’est pas toujours garanti. Certaines sociétés de production sont plus « chanceuses » que d’autres, est-il précisé. On apprend qur la série « Kenza F’Douar » (2M) accapare à elle seule 40% du budget réservé aux programmes humoristiques.
Même constat pour Al Oula. Al Aan donne l’exemple de la série « Chib wa chabab » (Des vieux et des jeunes) produite par Ali n’ Productions, société du cinéaste de Nabil Ayouch, et dont le coût est de 7,5 millions de dirhams, soit 250.000 DH par épisode . La même société de production, ajoute le magazine, a fourni à Al Aoula les capsules humoristiques « Supermarket », à raison de 13.000 DH l’unité.
On reprend les mêmes et on recommence
Il y a juste quelques années, arriver à mettre la main sur de tels chiffres concernant le budget des séries télévisées relevait presque du miracle. C’était le secret le mieux gardé et par les chaînes de télévision et les sociétés de production. Aujourd’hui, avec l’adoption des cahiers des charges de l’audiovisuel public et l’obligation de recourir à la concurrence via le mécanisme des appels d’offres, la transparence commence à s’instaurer. Mais il y a lieu de relever que, concurrence ou pas, on retrouve toujours les mêmes maisons de production et les mêmes figures qui se partagent le gâteau de l’humour ramadanesque. Un humour pas toujours digeste.