Published On: lun, Jan 13th, 2014

Abdeslam Seddiki, Ministre de l’Emploi et des Affaires Sociales : « On n’a pas une caisse de chômage comme les pays riches »

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By: Telquel-_-

Abdeslam Seddiki, Ministre de l’Emploi et des Affaires Sociales : « On n’a pas une caisse de chômage comme les pays riches »

Trois questions à Abdeslam Seddiki, Ministre de l’Emploi et des Affaires Sociales

1. Quelles sont les critères retenus pour bénéficier de l’Indemnité pour perte d’emploi (IPE) ?

Il faut que le salarié justifie d’une période d’assurance au régime de sécurité sociale d’au moins 780 jours dans les trois années précédant la date d’arrêt du travail. Il faut également avoir perdu son emploi de manière involontaire, à l’exception de la faute grave ou la démission. Enfin, il faut être inscrit comme demandeur d’emploi auprès de l’ANAPEC. Le montant qui sera versé aux bénéficiaires pendant six mois sera équivalent à 70% du salaire perçu sans dépasser le SMIG (2500 DH). Ce plan sera financé par l’Etat à hauteur de 700 MDH comme prévu dans la Loi de Finances 2014.

2. Vous avez déclaré que l’IPE va assurer le développement de l’employabilité des salariés. Dans quel sens ?

L’IPE n’est pas l’équivalent des caisses de chômage des pays riches. L’idée est de permettre au salarié affilié à la CNSS de toucher une somme d’argent durant une période au cours de laquelle il doit recevoir une formation adaptée à ses qualifications et à l’offre sur le marché du travail. Le but de cette mesure est de réintroduire le salarié dans le circuit de l’emploi le plus rapidement possible. Pour atteindre cet objectif, nous avons créé une commission au ministère qui réunit toutes les parties concernées : ANAPEC, OFPPT, CNSS sans oublier la CGEM.

3. Vu le montant de cette indemnité et le nombre d’affiliés à la CNSS, l’IPE ne reste-t-elle pas une mesurette destinée à résoudre un gros problème avec de petits moyens ?

Absolument pas. La mise en place de cette indemnité permettra de compléter le dispositif de protection sociale, conformément à une convention ratifiée par le royaume en 2013 et qui concerne le respect de la norme minimum de sécurité sociale. C’est également une mesure pour répondre aux engagements pris par le gouvernement lors des sessions du dialogue social en 2011. Enfin, selon plusieurs scénarios de la CNSS, le nombre de salariés qui vont  bénéficier de 
cette mesure est estimé à plus de 34 000.

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