Rentrée universitaire 2013- 2014 : La Faculté Polydisciplinaire d’El Jadida crée l’événement
Rentrée universitaire 2013- 2014 :
La Faculté Polydisciplinaire d’El Jadida crée l’événement par l’inauguration de son nouveau site au campus universitaire Mazagan et par l’ouverture d’un nouveau champ disciplinaire en Sciences Juridiques.
La Faculté polydisciplinaire d’El Jadida qui relève de l’université Chouaïb Doukkali a marqué sa rentrée universitaire 2013- 2014 par deux événements majeurs : à savoir, d’une part le déménagement au sein des nouveaux locaux situés au campus universitaire du Mazagan, près du Golf Royal, et d’autre part, la couverture du champ disciplinaire juridique par l’ouverture d’une nouvelle filière de droit privé en langue française.
Afin de mettre davantage d’éclairage sur cet établissement, et plus particulièrement sur les volets relatifs à sa politique générale du développement de l’ offre de formation, de sa stratégie de promotion de la recherche scientifique, de la place accordée au partenariat avec le milieu socioéconomique, du suivi de l’insertion des lauréats etc…, nous avons mené un entretien avec son Doyen, le Professeur Abdelaziz CHAFIK, qui a été nommé à nouveau à la tête de cette faculté pour un deuxième mandat consécutif.
Après quatre année de son lancement, ce projet de construction de la faculté polydisciplinaire a enfin été achevé comment avez-vous géré ses dix dernières années ?
En effet, depuis sa création en 2004, et durant une période de trois années, la faculté Polydisciplinaire a été d’abord abritée par la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, puis logée au sein des locaux du CPR d’El Jadida grâce à un accord de partenariat, signé entre l’université Chouaïb Doukkali et l’académie régionale de l’éducation des Doukkala Abda. A cette occasion, nous tenons à exprimer nos vifs remerciements aux responsables administratifs de ces deux institutions, ainsi qu’à l’ensemble de leur personnel administratif et pédagogique qui, grâce à leur forte coopération ont aidé à la réussite de la mission assignée à cette jeune Faculté.
Cependant, étant donné l’accroissement rapide de la demande d’inscription au sein des différentes filières ouvertes au sein de notre faculté, ainsi que l’ampleur qu’a connu le développement de la coopération internationale et la formation continue, il était impératif de disposer d’une structure propre à cet établissement pouvant accompagner son rythme de croissance et être à la hauteur de ses ambitions. Ainsi, une attention particulière a été accordée au projet d’édification d’une structure propre à la Faculté Polydisciplinaire qui a fait l’objet d’un chantier lancé en 2010, et qui a donc nécessité près de quatre années pour sa concrétisation.
En chiffres, que pouvez-vous nous communiquer sur ce nouvel édifice ?
Et bien, le programme physique à été arrêté pour une superficie totale de 9500 m² et pour un coût global d’environ 47 Millions de Dh. Ce nouvel édifice permettra d’offrir une capacité d’accueil de près de 1600 étudiants. De plus, en collaboration avec la présidence de notre université, nous travaillons sur un projet d’extension des locaux existant, ce qui permettra d’accroitre la capacité d’accueil via la construction d’un deuxième amphithéâtre pouvant contenir jusqu’à 450 étudiants. Celui-ci est prévu pour livraison à la rentrée universitaire 2014-2015.
Et l’ouverture de la filière de Droit, vient-t-elle compléter la palette d’offre de formation à l’UCD ?
Effectivement, pour répondre à un besoin réel de formation en Sciences Juridiques à l’échelle de la province d’El Jadida, nous avons projeté l’ouverture progressive de filières de droit en visant comme première priorité la discipline du droit privé en français, qui connait une forte demande dans le marché de l’emploi. Ainsi, suite au recrutement d’une équipe de sept professeurs permanents en Sciences juridiques, nous avons réussi à accréditer cette filière par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Actuellement, une première promotion de plus de 100 étudiants poursuit déjà les études dans cette discipline. De plus, une forte demande a été aussi exprimée par des professionnels du monde socioéconomique qui souhaitent se former dans ce champ disciplinaire.
Par ailleurs, un nouveau département des sciences juridiques sera mis en place afin d’accompagner l’extension de l’offre de formation dans ce champs disciplinaire, et ce aussi bien en formation initiale qu’en formation continue. De plus, de nouvelles ressources humaines académiques et administratives sont prévues dans le cadre du plan quadriennal liant l’Université Chouaïb Doukkali au Ministère de tutelle, ce qui permettra d’accompagner les augmentations attendues des effectifs des nouveaux inscrits.
Quelle politique adoptez-vous pour le développement de l’offre de formation ?
Depuis son démarrage, la FPJ s’est fixée comme stratégie de concentrer son offre de formation sur des licences professionnelles, cadrées par rapport aux stratégies sectorielles du développement économique national et répondant, en conséquence, aux besoins exprimés par le marché de l’emploi.
Ainsi, nous avons commencé par une filière fondamentale en « Sciences Economiques et Gestion » puis au fur et à mesure nous avons mis en place 7 licences professionnelles et 4 Masters spécialisés, dispensés en formation initiale et continue.
Il s’agit des licences en Management Commercial, la Gestion des Ressources Humaines, Logistique et production intégrée, Banque et Finances, Gestion Administrative, Marketing Touristique et Management de la Qualité.
Pour ce qui est de l’offre en masters spécialisés en formation continue, il s’agit des cursus de l’Ingénierie Logistique, le Management Hôtelier et Touristique, l’Ingénierie des Ressources Humaines et du master en Banques et Finances.
Ces filières connaissent une forte attractivité et drainent une demande exprimée par des candidatures représentants l’ensemble du territoire national.
Disposez vous de statistiques sur l’insertion des lauréats ?
Afin de mesurer le degré d’adéquation des formations dispensées à la faculté polydisciplinaire par rapport aux besoins exprimés par le marché de l’emploi, la cellule d’interface établissement/entreprises de notre établissement mène des études sur le suivi d’insertion des lauréats des différentes Licences professionnelles. Ainsi, les résultats de l’étude relative à la promotion de 2011-2012 confirment bien l’existence d’une bonne adéquation des profils de formation avec le marché de l’emploi.
En effet, la performance moyenne d’insertion a été évaluée à 82%, ce qui signifie que seul 18% des diplômés sont en quête d’un emploi. En outre, la répartition des taux d’insertion par type d’organisme (public/privé) a montré que 75% des lauréats intégrés dans le marché de l’emploi exercent dans des établissements privés.
Par ailleurs,, la répartition des taux d’insertion suivant les secteurs d’activités montre que le secteur des banques et assurances constitue le premier employeur avec un taux de 35% des lauréats engagés, suivi par les multinationales opérant dans le domaine commerciale qui totalisent 25% des recrutements puis 20% repartie entre les finances publiques et l’enseignement. Le tourisme détient un taux de 12%, alors que le secteur de l’Offshoring enregistre un taux de 8%.
Quels sont vos projets futurs concernant le développement de l’offre de formation ?
Lors de ce deuxième mandat, et en plus des efforts de consolidation des formations existantes que nous allons continuer à déployer, nous allons accorder une attention particulière à l’ouverture progressive de Masters spécialisés afin d’offrir à nos étudiants la possibilité de pouvoir poursuivre leur études de Master en formation initiale à l’échelle de notre établissement. La priorité sera donnée aux domaines de la logistique et de la GRH, puis à d’autres projets stratégiques, tels que le Management de la Qualité, les Finances Islamiques, la Gestion des risques, Etc,…
Cependant, la mise en place progressive de ces masters restera tributaire de l’accroissement des capacités d’encadrement pédagogique de l’établissement, ainsi que de la disposition de profils adéquats dans ces domaines de spécialisation.
Quelle place accordez-vous au partenariat international dans le développement de la recherche scientifique ?
Au bilan de ce premier mandat, la Faculté polydisciplinaire a organisé plusieurs colloques internationaux en collaboration avec des partenaires internationaux, tels que, la Haute Ecole Fransico Ferrer de l’Université Libre de Bruxelles Belgique, L’IUP de l’Université d’Auvergne à Clermont Ferrand France, L’Université de Mons en Belgique, L’association internationale du développement du Business Africain. Ces colloques ont portés sur des thématiques stratégique, tels que ; Promouvoir l’entrepreneuriat, le développement de la compétitivité logistique, la finance au service du développement économique, les défis du développement de l’économie Africaine, la promotion à l’export des produits des coopératives Marocaines,…
Ainsi, et compte tenu de l’impact positif de ces rencontres entre chercheurs sur la coopération scientifique, nous allons continuer à soutenir la tenue de colloques internationaux qui susciteraient aussi bien l’intérêt des chercheurs et académiciens que celui des professionnels du monde socioéconomique, afin de favoriser la naissance de projets de recherche développement porteurs de facteurs clés de succès et pouvant générer un développement économique et social.