Lecture en noir et blanc de « Figues et châtiment »

Par Judit Seres
Préfacé par Fouad Laroui, le recueil de nouvelles « Figues et châtiments » de l’écrivain Mustapha Jmahri, publié chez l’Harmattan en 2016, représente en tous points un joli moment de lecture.
Derrière ce titre « rassembleur » du recueil et la photo, en noir et blanc, un peu jaunie de la couverture, des souvenirs, des tribulations d’une bande d’adolescents se délient et autour, l’auteur fait ressurgir des personnages absolument attachants. Des personnages pour lesquels on a de la tendresse. Au fil des pages, l’auteur égrène des histoires de vie picaresques d’une grandiose simplicité, il injecte dans le moindre détail une grande puissance d’évocation.
Personnellement, j’ai aimé comment le nouvelliste déroule le fil de ses histoires mazaganaises avec un brin de drôlerie si particulier, j’aime aussi ses allusions aux films qui parsèment les quatorze récits.
La petite photo personnelle, sur la couverture (et on y cherche M’barek, Houcine, Ouadoudi, Noureddine), est d’emblée une percée dans le temps. Elle nous amène dans le terroir d’images (qui est absolument jubilatoire) de l’auteur, et dans sa topographie d’esprit. On sent Mustapha Jmahri dans la chair de ses mots.
Un pur enchantement. Un livre délicieux qui dégourdit le cœur. Qui m’a dégourdi le cœur.
Judit Seres