Published On: mar, Fév 9th, 2021

Disparition de mon ami Si Abdellah El-Aroui

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Le quiproquo imaginaire

Par M’barek Bidaki

Il y a quelques jours à peine que mon ami et ancien collègue à l’Office Agricole Si Abdellah El-Aroui est décédé à El Jadida. Il a atteint déjà plus d’un siècle et donc il aura connu les différentes périodes de l’histoire d’El Jadida depuis 1920 soit les débuts de l’installation du Protectorat dans notre pays. C’était une personnalité connue parmi les notables de la ville, ancien fonctionnaire de l’ONI, ancien membre du bureau du DHJ et ancien élu.

Notre petit groupe, Brahim Bennasser, ancien responsable de la base nautique, Mokhtar Timour, ancien responsable syndical, l’écrivain Mustapha Jmahri et moi-même, étions ses rares amis qui lui rendaient visite régulièrement dans sa ferme sur la route de sebt ouled Bouaziz. Il nous recevait avec beaucoup de joie et souvent on rencontrait sur place, sa femme Yvonne et son fils Karim qui se joignaient à nous.

Après sa mort, nous avons échangé sur l’idée de lui consacrer un petit hommage écrit et nous avons confié cette tache à notre ami Mustapha Jmahri qui a écrit le mot dont on a pris connaissance puisqu’on y était cité dans l’un des paragraphes et on le remercie vivement. La dizaine d’éléments spécifiques à la personnalité du défunt (orthographe du nom, sa photo, son âge, son travail à l’Office, sa résidence à El Jadida, sa propriété à la campagne…) montrent qu’il s’agit bien de notre ami décédé. Allah Yrahmou.

Mais là où le bas blesse c’est qu’un lecteur (installé à El Jadida) qui n’a pas connu cette personne l’a confondue, en lisant l’hommage, avec une autre personne en vie, et au lieu de garder le silence, il a préféré critiquer l’auteur de l’hommage en avançant que ce dernier « devait mentionner qu’il ne s’agit pas de telle autre personne », ce qui est totalement aberrant.

D’autant plus que ce lecteur a ignoré la photo du défunt publiée avec le texte et a qualifié l’hommage rendu à mon regretté ami de « une farce nécrologique », comme si la mort, pour lui, est une comédie, ce qui prouve son comportement irrespectueux envers la personne décédée. Pis, au lieu d’exprimer ses condoléances en de pareils cas comme il est de coutume, il est même allé jusqu’à écrire sur sa page facebook, sans honte, une réponse en arabe, à un lecteur que « cet El-Aroui personne ne le connait ni en Indonésie ni à Michigan ». Alors là c’est le comble.

Sur un autre registre, je dois préciser que le travail de recherche sur le passé d’El Jadida de notre ami Jmahri depuis les années 90, mérite d’être applaudi au lieu de lui adresser des critiques gratuites. Ce « lecteur » n’est-il pas au courant que Si Jmahri a sacrifié matériellement, comme frais d’impression pour sa série d’ouvrages sur la ville durant ses 28 ans, une somme non négligeable. N’est ce pas là une autre raison de considération ?

Le même « lecteur » a sauté ensuite à un autre point sans rapport avec son « sujet initial » lorsqu’il a évoqué feu Khatibi. Cet intellectuel jdidi, dans sa vie, a encouragé Jmahri comme il a encouragé d’autres chercheurs. Car, à notre sens, feu Khatibi ne voyait pas d’inconvénient à encourager ses élèves et ses connaissances qui se consacrent à la recherche et surtout lorsqu’il s’agit de publications sur cette cité qui lui était si chère.

Partir d’un hommage rendu à une personne décédée pour régler des comptes, c’est inadmissible.

M’barek Bidaki

Administrateur retraité

Sur la photo : M’barek Bidaki à côté de feu El-Aroui

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