Par Mustapha Jmahri

Françoise Rebuffel, née Saffroy, réside en France et fait partie de l’association « Les livres en ballade ». Née à Casablanca, elle a notamment passée une période de sa vie à El Jadida et Azemmour chez sa tante Anne-Marie Bentamy. Voici brièvement son parcours :

Je suis née en 1939 à Casablanca, année de la déclaration de Guerre avec l’Allemagne. C’est à ce moment-là que mes parents ont dû quitter le Maroc car mon père est parti pour l’armée. La famille est retournée au Maroc  fin 1945 à l’arrêt des hostilités. C’est notre oncle, Georges Bentamy, et notre tante, Anne-Marie, qui nous ont accueillis à Azemmour où ils résidaient. Comme mes parents habitant loin d’une école, je suis restée chez mon oncle et ma tante Bentamy durant cinq ans pour fréquenter l’école publique d’Azemmour en compagnie d’élèves marocains. Cette école fonctionne toujours comme je l’ai constaté lors de ma visite à cet établissement en 2019. L’histoire de notre relation familiale avec les Bentamy d’Azemmour est relatée dans le livre intitulé « El Jadida, fragments de vie » de Mustapha Jmahri, paru en août 2020.

D’Azemmour, nous allions souvent voir des amis de la famille, M. et Mme Philippe, née Stella Gurney, qui tenaient la pâtisserie Royale à El Jadida. Célèbre endroit de rencontres conviviales des familles mazaganaises européennes et marocaines. Puis, quand j’ai atteint le niveau du secondaire, mes parents m’ont envoyée au pensionnat Notre-Dame de Meknès où je ne me plaisais pas du tout. Je les ai rejoints à Sidi Slimane dans la plaine du Rharb où mon père gérait une plantation d’orangers. Puis nous sommes rentrés en France à cause des évènements liés à l’Indépendance. Le Maroc, berceau de mon enfance, m’a laissé de très beaux souvenirs et j’ai eu beaucoup de joie à y retourner l’année dernière (2019) lorsque mes enfants m’ont offert le voyage en m’accompagnant tous les quatre. Ce fut un retour aux sources inoubliable.

jmahrim@yahoo.fr

Légende photo : Mme Rebuffel et ses enfants à Essaouira en 2019