Published On: jeu, Août 6th, 2020

Malika Ait Kaci, une mémoire jdidie s’est éteinte

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Par Mustapha Jmahri

Après une semaine d’hospitalisation, Malika Ait Kaci est décédée à Casablanca dimanche 2 août 2020 à l’âge de 84 ans. Elle a vécu à El Jadida où son père Mohammed Ait Kaci était enseignant puis directeur de l’école professionnelle franco-musulmane, devenue collège Mohamed Rafy. Elle a fait sa scolarité à El Jadida, à Meknés et à la Faculté de Droit de Casablanca, alors simple annexe de la Faculté mère de Rabat.

De parents algériens, Malika était mariée à feu Mohamed Ghazali et n’a jamais quitté le Maroc où elle a fait en partie carrière dans l’enseignement puis durant une quinzaine d’années, au secrétariat général de l’entreprise de textile Tisbrod, jusqu’à sa retraite. Grande lectrice, incollable sur les mots croisés du « Monde », elle avait tenu avec son mari, dans les années 1970, une librairie au centre de Casablanca.

Sa sœur Fatima Ait Kaci, établie en France, témoigne : « Malika, l’aînée de la fratrie, était notre ancrage au Maroc, la mémoire de l’histoire familiale des Ait Kaci et des Yata avec le Maroc. Elle recevait ses sept frères et sœur dans la plus pure tradition d’hospitalité quand nous venions nous ressourcer auprès d’elle. Elle était très attachée à El Jadida et entretenait des liens d’amitié sincère avec les Jdidis. Aussitôt que l’un d’entre nous arrivait de l’étranger, elle réunissait les anciens de Mazagan pour d’inoubliables retrouvailles ».

J’ai connu Malika dans le cadre de l’amicale des anciens de Mazagan. Puis elle était devenue une fidèle lectrice des « Cahiers d’El Jadida » et appréciait beaucoup le travail de mémoire que je menais sur l’histoire de la cité. Elle n’a jamais manqué mes rencontres et mes signatures organisées à la librairie Carrefour des livres au quartier Maarif à Casablanca. Elle tenait à y assister, accompagnée de ses filles, de son gendre et de ses petits-enfants. Elle se faisait un plaisir que je lui dédicace plusieurs exemplaires qu’elle destinait à ses frères.

En 2014, j’avais consacré une chronique à cette ancienne famille mazaganaise dans mon livre « El Jadida, destins croisés ». Ainsi avec son aide et celle de sa sœur, j’ai révélé les détails et les péripéties de l’installation de sa famille à El Jadida depuis les années 1940. La photo inédite de couverture de cet ouvrage représente le mariage de Malika à El Jadida en 1960 avec feu Mohamed Ghazali, en présence de son oncle qui n’est autre que le leader Ali Yata, fondateur au Maroc du Parti du progrès et du socialisme…Que Dieu ait son âme.

jmahrim@yahoo.fr

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Displaying 1 Comments
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  1. Je suis profondément attristée par la nouvelle du décès de Malika. Nous avons été dans la même clace plusieurs années. Je garde d’elle le souvenir d’une éleve brillante. Toujours première de la classe.
    Je vous prie de transmettre à sa famille mes vives condoléances et toute ma sympathie.
    Repose en paix Malika!
    Que ton âme repose auprès de tes parents!
    Veille sur tes enfants de cette nouvelle dimension dans laquelle tu évolues désormais.

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