Quand Les Cigognes Sont De Retour
Par : Fousi Hassane-_-
Tu es cet enfant dont la naissance a été un événement au milieu d’une famille
qui a tant attendu pour voir ce vœu exaucé. Ce jour là le soleil était d’une
splendeur grandiose et les cigognes comme d’habitude ont choisi la
cheminée de la maison la plus haute de notre quartier pour y
construire leurs demeures qui restent pour nous autres quelques choses de
respectables. On dit que les cigognes cherchent les coins sécurisés et personne
n’ose les déranger car celles qui reviennent chaque année à notre quartier
vantent leur fidélité par ces multiples claquements de becs comme si elles
désirent se faire acclamer .Leur retour est un événement et les petits enfants
sont à l’euphorie en criant les voilà de retour !
Rappelle-toi toujours que les cigognes sont des oiseaux de bonne augure et que
leur présence demande à chaque fois aux passants de lever leur
tète comme pour les saluer et s’assurer de leurs invités.
Notre quartier d’enfance « n’zalet si maati » à Settat
Un grand théâtre, une grande école, un champ vaste peuplé de multiples scènes ou les acteurs restent par excellence ces gens au rire fort et au grand cœur .Ils sont spontanés accueillants et trop attachés aux coutumes, sans faire d’efforts pour la concrétisation. Je me rappelle que de fois pendant mon enfance au retour de l’école « souk tben » connu aujourd’hui sous le nom lycée « ibnou abbad »je suis pris en charge par la voisine en cas d’absence de mes parents. Les habitudes dans le quartier ont été fortes dans leur tonalité grâce à cette hospitalité innée Les bonnes relations gagnent du terrain on se met à l’heure des fêtes, de la fraternité, du sacrifice et de la compréhension. Le bon vieux temps m’habite et à chaque fois que je me mets à écrire je fais allusion à ces merveilles qui certainement partent du culinaire à la mode .La communication est favorable et on se fait entendre rien qu’ au déclenchement d’un clin d’œil .Mon ancien quartier aujourd’hui surpeuplé a lui aussi cédé à l’invasion du ciment quand j’y reviens je passe pour un inconnu .Le retour au bercail est souvent décevant car tous les repères disparaissent au profit des immeubles qui se tiennent comme des ogres.
AUJOURD’UI les cigognes passent
pour des voyageurs
Les cigognes sont toujours à la même place mais personne n’a le
temps de lever la tète et leur offrir cette révérence. Certaines dames
sont à l’écoute pendant des heures de leurs enfants vivant en dehors de
leur ville grâce au nouveau système téléphonique. Même les rues parfois
subissent la loi du progrès et sont désertes suite aux retransmissions de
festivités sportives. A la maison on se parle moins et la communication interne
est à l’appel de l’aberration. Les télés feuilletons illimités font des
ravages on ne mange plus à l’heure on subit la loi de la rapidité de peur de
rater l’épisode du jour. Le quartier d’autrefois reste par excellence ce
berceau ou « ould derb » a vécu tout prés de « bente derb » dans le
respect et la tolérance. Aujourd’hui par méfiance de l’autre tôt on ferme
sa porte puis on lâche le chien de garde .Les gens sont plus stressés et
préfèrent la paix.
Aujourd’hui avec la pression du progrès les gens passent devant les
nids des cigognes sans prêter attention Allez tout doucement !que de
nostalgie et que de soupirs quand viennent à moi ces souvenirs qui commencent à
Settat mon adorable ville natale ou j’ai eu la chance de côtoyer des gens de
genre de feu Slimani de la RSS pour murir à El Jadida la belle connue à
l’échelon mondial pour son hospitalité ,sa beauté du paysage, et
ses plages propres et sécurisées. Par cette même occasion je tiens
a saluer tous mes anciens élèves de Khenifra ,El Jadida
,Meknès auxquels j’ai enseigne les mathématiques