Lecteur assidu des publications de Ssi Mustapha Jmahri, je constate souvent avec beaucoup de regret que les écrits pour lesquels il fournit un
effort fort considérable en termes de recherches , temps et autres
investissement moral et financier, ne sont pas  » appréciés » à leur
juste valeur.
Une fois j’ai écrit à ce propos que ces publications passent
inaperçues, mon ami Habib Daim Rebbi a répliqué que ce sont les
lecteurs censés les lire qui passent inaperçus.
Ali NAJAB écrit dans son livre-mémoires « 25 ans dans les geôles de
Tindouf » que si on pose une question à propos des équipes FC
Barcelone ou Réal Madrid à un jeune de l’actuelle génération, il vous
racontera l’histoire de ces deux équipes en détails. Mais il sera
incapable de vous parler ne serait que de l’histoire récente de son
pays. Un constat triste et désolant.
Pourquoi les collectivités territoriales ne s’impliquent pas dans la
recherche locale en apportant un soutien financier et logistique à la
recherche autour de l’histoire locale??
Les Ministères de la culture et de l’éducation nationale chacun en ce
qui le concerne, peuvent faire de même par l’acquisition desdites
publications pour enrichir leurs fonds documentaires respectifs et le
mettre à la disposition des élèves et lecteurs au niveau des centres
de culture et des bibliothèques scolaires.
Les collectivités territoriales accordent chaque année un budget
conséquent pour « subventionner » les associations sans que la plupart
de celles-ci ne présentent des projets fiables avec une étude de
faisabilité et un montage financier des projets pour lesquelles elles
prétendent à des subventions.
Les recherches sur l’histoire locale pourraient bien être « alimentées
» par ce budget.
Je finis ce papier par une triste anecdote.
En Février 2005, j’étais invité en ma qualité de président de
l’association  » Cité Portugaise » de la ville d’El Jadida/Mazagan en
tant que membre de la délégation officielle qui allait représenter la
ville au congrès des villes inscrites sur la liste du patrimoine
mondial de l’Unesco des pays de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient à
Tunis.
Les membres de la délégation souhaitaient avoir une documentation sur
la ville pour pouvoir l’échanger avec les représentants des pays
participants et faire par la même occasion une opération de promotion
du patrimoine de la ville qui venait d’être inscrite comme héritage
universel (30 Juin 2004).Mais malheureusement rien n’était disponible
au niveau de la Municipalité d’El Jadida.
Ibrahim EL KALII
Acteur associatif.