Abdelhak Najib signe « Ce que m’ont dit les peintres… » à El Jadida
L’Institut français d’El Jadida, en partenariat avec la prestigieuse librairie de Paris, a organisé le 17 février une rencontre avec l’écrivain passionné d’art, de littérature et de cinéma Abdelhak Najib suite à la sortie de son ouvrage Ce que m’ont dit les peintres… Un événement culturel qui a marqué les esprits par la valeur de l’œuvre et la qualité du dialogue engagé entre l’écrivain et son public. Voici une partie de la présentation faite par Abdelali Errehouni, l’animateur de la rencontre.
« Pour s’écrire, pour écrire, pour réécrire ce que les absurdités de la rue lui donnent à penser, ce que le jeu des formes et des couleurs lui donnent à voir et à rêver, Abdelhak Najib a besoin de vivre au sens sartrien du mot, il a besoin d’intensifier sa présence au monde, de multiplier les situations du vécu, de se frotter à tout ce qui peut le toucher, l’interpeler, lui parler, le faire tordre de rire ou gueuler de colère quitte à ce que cela se passe sur un plateau de télé, dans un champ de guerre, dans les couloirs de la mort ou sur un terrain de football. L’essentiel c’est d’être là ou l’humain se fait sentir, là où il se voit souffrir, là où il s’entend maudire sa vie ou même sa mort.
Ainsi, après avoir réglé ses comptes avec son passé sur les territoires de Dieu, après avoir fait le procès de ce qu’il appelle une révolution ratée dans Le printemps des feuilles qui tombent, le voilà qui revient d’une pérégrination solitaire aux abords de la peinture marocaine à travers son dernier essai Ce que m’ont dit les peintres aux Editions Orion.
Cet écrit est le carnet de voyage d’un périple entrepris à travers les œuvres de treize peintres contemporains s’exprimant au Maroc, un périple entrepris avec comme seuls bagages une sensibilité savante à l’art et un intérêt frénétique à tout ce qui touche à l’homme. Le voyage de l’auteur est moins « une visite technique » qu’une pénétration dans les profondeurs de l’expression artistique dans les moindres bruissements des pinceaux, dans les mots et les silences, les regards prolongés et les marches lentes des peintres rencontrés au cœur de l’amitié. On dirait que ces peintres et ces peintures avaient murmuré leurs secrets à l’homme qui écoute car c’est à l’homme qui sait écouter qu’ils semblent avoir envie de parler.
Sur les chemins parsemés de graines d’art et d’amitié, Abdelhak Najib rencontre Farid Belkahia, Mohamed Kacimi, Mahi Binebine, Miloud Labiad, Aissa Ikken, Omar Bouragba, Saâd Hassani, Bouchta El Hayani, Houssine Mimouni, Bill West, Abdelhay El Mellakh, Karim Marrakchi et Houssein Talal. »
Pr. Abdelali Errehouni