Zokhrouf Abdelillah et Zaoui Hammouda,deux artistes peintres hors pair
(photo):au milieu,BenYessef,,à sa D, Zaoui , à sa G ,Zokhrouf)
C’est au café Viadana (route sidi Bouzid),après le Ftour que j’avais rencontré le professeur d’art plastique ,Abdelillah en train de siroter un jus d’orange en compagnie d’un autre artiste peintre nommé Zaoui Hammouda qui, lui préfère prendre fidèlement un café ‘’Nouss Nouss’’.
Les deux artistes ont grandi dans la même ville, El jadida . Ils sont de la même génération. Ils ont préféré laisser le monde figuratif de coté, pour attaquer le semi figuratif ou carrément plonger dans l’abstrait. Une analyse profonde au-delà de la perception visuelle. Où mieux encore, ils veulent passer du concret à l’abstraction enchainée. Ils cherchent les réactions intuitives mais sous un regard différent. Zaoui, travaille sur des représentations gestuelles et abstraite, Zokhrouf, lui, s’interroge sur les lignes et les formes. De chaque œuvre picturale se dégagent des symboles. La seule image que nos deux artistes puissent maintenant nous restituer avec certitude, c’est celle d’un monde intérieur où brule encore la flamme d’une triomphante spiritualité.
L’artiste peintre Zaoui Hammouda, emporté par une technique individuelle minutieuse sous le couvert d’intention symbolique, parvient à transcrire avec une fantaisie inventive et spontanée, une réalité pénétrante dans ses œuvres. Il ne représente pas des sujets ou des objets du monde naturel, réel, mais seulement des formes et des couleurs pour elles-mêmes.
Zokhrouf Abdellilah, lui, est porté à s’interroger plus anxieusement sur le problème de la lecture abandonnée et des tableaux de peinture couvés par une chaleureuse inquiétude et une amère réalité face à un monde envahi et conquis par l’audiovisuel et l’informatique. Ce peintre en désarroi, nous présente ses œuvres, ses tableaux percés et liés par une corde ainsi qu’une pile de livres et de bouquins cousus les uns aux autres, signe du manque de gout artistique et culturel chez cette nouvelle génération. Zokhrouf cherche un peu la provocation du public. Une fois le travail commencé, notre artiste se déchaine sur ses toiles dans lesquelles surgit des sentiments qui nous transportent dans l’univers du mental et qui laissent le spectateur ressentir et définir l’interprétation du tableau.
le journal, Mazagan24 ,remercie vivement ces deux artistes peintres qui travaillent dans le silence et la sérénité.