Crise ou pas crise, le développement du secteur touristique national ne connaît pas de répit. Certes, l’activité dans ce secteur est malmenée par la difficile conjoncture que traverse actuellement l’économie mondiale. Toutefois, le choix du pays de bâtir un secteur touristique durable ne devra pas en être impacté, vu les projets en cours ou programmés dans le cadre de la vision 2020. Ainsi, l’Etat continuera à accompagner le secteur privé, à plusieurs niveaux, dont celui de l’investissement. Consacrant une enveloppe budgétaire globale de 616,97 millions de DH au ministère du Tourisme, au titre de l’année 2012, dont 395,32 millions de DH alloués à l’investissement, le gouvernement mène une action sur plusieurs plans. En matière de produit, l’action du département de tutelle concernera notamment, fait-on savoir auprès du ministère, la préservation de la dynamique d’investissement.
Ce qui se traduira essentiellement, précise-t-on, par la poursuite des mesures de soutien aux projets touristiques accordées sous la forme d’avantages et d’incitations aux aménageurs développeurs en termes de contribution pour la réalisation des infrastructures hors-sites, de mobilisation du domaine privé de l’Etat, d’exonérations fiscales et douanières ou d’aides à la formation professionnelle. De même, ajoute-t-on, cette dynamique d’investissement sera appuyée par la poursuite de la réalisation des plans Azur, Biladi et des Pays d’accueil touristiques, des programmes relatifs à l’Eco/développement durable, la réhabilitation et reconversion des monuments historiques du pays, le développement de l’animation, des sports et des loisirs et du tourisme de niches. En ce qui concerne le plan Azur, qui a pour objectif de rééquilibrer l’offre au profit du balnéaire dans l’optique de construire une offre balnéaire Maroc compétitive au niveau international, le ministère note que ce plan s’inscrit dans la continuité de la vision 2010 moyennant quelques repositionnements.
A ce sujet, l’on prévoit cette année de parachever les différents projets de stations balnéaires de Saïdia, Lixus et Mogador et leur repositionnement en vue de renforcer l’offre « animation et loisirs» et intégrer davantage les différents aspects écologiques. On compte également étendre certains projets structurants lancés partiellement au cours de la dernière décennie, notamment le projet Plage Blanche.
S’agissant du programme du développement durable, il a pour objectif de valoriser la préservation des ressources naturelles et rurales, de respecter l’authenticité socioculturelle des communautés d’accueil et l’octroi en leur faveur d’avantages socioéconomiques. Pour ce faire, plusieurs actions sont programmées cette année.
Il s’agit en premier lieu de la diffusion au niveau des territoires touristiques de nouvelles structures touristiques haut de gamme, respectueuses de l’environnement et intégrées dans leur environnement socioculturel, sous forme d’éco-stations, d’écoressorts, de stations vertes, de ressorts du désert et de bivouacs de luxe.
De même, on prévoit l’aménagement du Golf du désert et la mise en place d’un bivouac de luxe, l’étude des Ecolodges et circuits au mont Benissen, la réalisation des écolodges…
Dans ce volet du développement durable, on compte aussi consolider et revaloriser les Pays d’accueil touristiques par la mise en place de structures d’hébergements de petite taille telles que les gîtes et le développement de la première destination africaine « carbone neutre » au niveau du site de Ouarzazate.
Réhabilitation des monuments historiques
Plusieurs monuments historiques seront réhabilités en préservation de leur identité architecturale et reconvertis. Ce qui se traduira notamment par la conception de circuits d’interprétation parcourant les médinas des grandes villes impériales du Royaume. On compte également dynamiser l’action de la société de revalorisation touristique du patrimoine créée en juillet 2011 pour mettre à profit l’héritage architectural du Royaume par sa transformation en hébergement haut de gamme authentique caractérisé par un fort cachet culturel.
Autres actions programmées : la mise en place de grands musées, l’essaimage d’une offre d’animation et la mise en place d’un programme national « MEDINTI » pour la valorisation des médinas
MAP